Nos candidat•e•s au Conseil d’Administration (CA)

COLLÈGE A

CivilitéPrénomNOMUFRRang sur la liste
M.PierreJAY-ROBERTUFR 31
MmeMadeleineVOGAUFR 22
M.ÉricVILLAGORDO (Snesup)UFR 13
MmeAudeMICHELUFR 54
M.MichelLEFEVREUFR 25
MmeLucetteLAURENSUFR 36
M.MartialDUPAIGNEUFR 47
MmeCatherineTROTTIERUFR 68

COLLÈGE B

CivilitéPrénomNOMUFRRang sur la liste
MmeMaudMORLAASUFR 41
M.SylvainDURANDUFR 62
MmeStéphanieBELLOCHIUFR 53
M.Pierre-YvesKIRSCHLEGERUFR 34
MmeMathildeCAYOTUFR 45
M.ThierrySERDANEUFR 16
MmeMarie-ChristineMUNOZ-LEVIUFR 27
M.SylvainFARGE (F.O.)UFR 28

Nos candidat•e•s au Conseil des Études et de la Vie Universitaire (CEVU)

COLLÈGE A

CivilitéPrénomNOMUFRRang sur la liste
Mme.MariarosariaGIANNINOTO (Snesup)UFR 21
M.MarcDEDEIREUFR 32
MmeValérieFASSEURUFR 13
M.JérômeCORTETUFR 34
MmeOlgaLOBO CARBALLOUFR 25
M.LaurentCOLLETITIC6
MmeYasmineHOFFMANNUFR 27
M.ThomasGRANIERUFR 38

COLLÈGE B

CivilitéPrénomNOMUFRRang sur la liste
M.JulienVIDALUFR 51
MmeCélinePEGORARI (Snesup)UFR 22
M.ÉricGONDARDUFR 53
MmeLucieALIDIÈRESITIC4
M.FélixLUSCHKA (Snesup)ITIC5
MmeCatherineMONNIERUFR 56
M.BrunoBONUITIC7
MmeIsabelleTOURNIERUFR 58

Nos candidat•e•s au Conseil Scientifique (CS)

COLLÈGE A

CivilitéPrénomNOMUFRRang sur la liste
M.PascalCHEVALIERUFR 31
MmeNathalieBLANCUFR 52
M.FabriceQUERO (Snesup)UFR 23
MmeFlorenceTHERONDUFR 14
M.LoïgLE BIHANUFR 15
MmeFionaMc MAHONUFR 26
M.ArnaudSALLABERRYUFR 67
MmeArmelleGARDEISENCNRS8
M.PierreJOURNOUDUFR 39
MmeNathalieSAGNES ALEMUFR 210
M.DidierPLASSARDUFR 111
MmeSandrineSORLINUFR 212
M.FlavianoPISANELLIUFR 213
MmeChristineREYNIERUFR 214
M.FreddyVINETUFR 315
MmeAudeMICHELUFR 516
M.ChristopheCHANDEZONUFR 317

COLLÈGE B

CivilitéPrénomNOMUFRRang sur la liste
MmeAlixDE MORANTUFR 11
M.DanieleCOMBERIATIUFR 22
MmeLiseROYUFR 33

COLLÈGE C

CivilitéPrénomNOMUFRRang sur la liste
MmeCatherineNICOLASUFR 11
M.LaurentFAURÉ (Snesup)ITIC2
MmeMarianneCELKAUFR 53
M.JovanKOSTOVITIC4
MmeLaurineDALLEITIC5
M.FrédéricASTRUCUFR 16
MmeKarinePINELUFR 17
M.JulienROQUEUFR 48

COLLÈGE D

CivilitéPrénomNOMUFRRang sur la liste
M.LuisTOVARUFR 21

Transition écologique (TE) : passer des incantations à un vrai programme d’actionsN

Depuis 1990, les abondances d’oiseaux communs ont diminué de 60% en France, celles des insectes d’au moins 40%. L’artificialisation des sols atteint 10% en France, et il est estimé qu’en Europe plus des ⅔ des sols sont en mauvais état écologique. Les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter avec les conséquences que nous connaissons sur le changement climatique. Nous pourrions continuer à égrener ces données aujourd’hui bien documentées par la Communauté scientifique et nous en alarmer…

En tant que scientifiques et universitaires agissant en pleine conscience, nous avons surtout le devoir d’agir et de montrer l’exemple, de tracer le chemin qui permettra de trouver des solutions ou de nous adapter, d’éveiller les consciences encore endormies.
Malheureusement la direction actuelle n’a pas défini de politique claire et ne propose pas de boussole. Après la démission, il y a un an, de la vice-présidence déléguée à l’environnement (non remplacée depuis lors),  aucune politique n’est proposée ni débattue aujourd’hui.  Brouillonne dans son approche, sans réelle politique de fond, notre université se contente depuis trop longtemps de réagir face aux injonctions descendantes des ministères et tutelles sur le sujet, et monte des usines à gaz qui accouchent bien souvent d’une souris. Elle se contente de subir, imprimant une vision négative de l’écologie, alors que ces questions devraient être les véritables moteurs pour transformer positivement notre institution et aborder sereinement l’avenir.

Il est temps aujourd’hui de changer de braquet sur ces questions. Voici ce que nous proposons :

  • Une Direction Transition Écologique et Sociétale (DTES) au coeur des processus décisionnels

La nouvelle direction créée à ce sujet, malgré le volontarisme de ses personnels, reste une coquille vide, dénuée de moyens et non suffisamment reconnue par les autres services. Elle se débat pour élaborer une stratégie sans réel soutien ni ressources, et doit faire face à de nombreuses injonctions contradictoires. Avec Renouvelons, nous indiquerons une ligne claire et mettrons en place les conditions d’un dialogue constructif et régulier entre services, afin de trouver collectivement les solutions concrètes qui mettront la transition écologique au cœur de toutes les actions envisagées par l’ensemble des services de l’Université. La DTES sera donc renforcée et impliquée dès le départ dans l’ensemble des projets structurants de l’Université.

  • Un enseignement pour aller à l’essentiel

Il faut ici revenir à l’essentiel du rapport Jouzel, qui préconise de proposer des enseignements à l’ensemble de la communauté universitaire, incluant les personnels et étudiants, en se focalisant sur les questions clés liées au changement climatique et à la perte de biodiversité. Si notre communauté a tenté une proposition à travers les humanités écologiques, les cours dispensés aujourd’hui doivent être restructurés, simplifiés et objectivés pour revenir aux messages essentiels, et les discussions doivent inclure l’ensemble des enseignants intéressés par le sujet. Malheureusement, et malgré une réelle volonté de nombreux personnels enseignants, par manque de moyens alloués et de dialogue constructif et inclusif, nombre d’entre nous ont pu être découragés de s’engager pleinement. Nous proposons donc de remettre à plat ces enseignements et surtout d’y allouer les moyens nécessaires.

  • Une recherche plus impliquée et créative

L’inclusion des laboratoires de recherche dans la transition écologique a été tardive, et, malgré la nomination d’un Référent au sein du Conseil Scientifique, les actions peinent à voir le jour. Le réseau des référents au sein des laboratoires est motivé, mais uniquement basé sur les bonnes volontés individuelles, qui, face aux autres tâches à réaliser, peuvent parfois s’essouffler. Ce travail avec les référents doit être mieux valorisé dans les carrières des personnels, et rendu visible au sein de la communauté par la direction. À Renouvelons, nous proposons de définir une politique claire et concrète sur la TE au sein des laboratoires, avec un plan d’action qui pourra se fonder sur le schéma directeur conçu par la DTES, et qui sera débattu en Conseil Scientifique. Un point TE sera effectué à chaque Conseil Scientifique. Les laboratoires seront soutenus dans leur démarche de transition à travers des appels à projet financièrement dotés en interne, par exemple pour élaborer leur bilan carbone ou mettre en œuvre des actions en faveur de la TE. Un débat collectif sur la compatibilité entre la nécessaire liberté académique et la TE sera proposé en toute transparence, afin de trouver les solutions collectivement.

  • Des campus solidaires et responsables

Nous avons la chance de disposer de campus agréables avec de nombreux espaces verts. Mais de trop nombreux projets initiés en faveur de la biodiversité sur le campus ces dernières années, souvent imaginés et proposés par nos étudiants (microforêts, toitures et murs végétalisés, allées végétalisées….), parfois financés, n’ont pas vu le jour ou ont été avortés prématurément pour récupérer les financements et combler les déficits. La gestion de ces espaces verts sera remise à plat, avec un objectif premier de promotion de la biodiversité, des ressources en eau et en énergie, tout en continuant à améliorer le cadre de vie. L’arrosage doit être limité aux seuls espaces qui le nécessitent (par exemple les pelouses fréquentées par les étudiants), et l’entretien de la végétation doit être réfléchi pour promouvoir la biodiversité. Il est aussi nécessaire de limiter l’usage de l’eau en bouteille payant et de proposer des fontaines à eau gratuites partout sur les campus. La gestion des déchets sera optimisée pour sortir des incohérences actuelles proposant un tri différencié aux étudiants sans disposer de filière en aval.La commission patrimoine sera réunie régulièrement pour réfléchir concrètement à ces sujets et proposer des solutions innovantes au bénéfice de tous. Par ailleurs, une véritable réflexion devra être engagée, sous l’impulsion de la DTES pour promouvoir une alimentation durable, qualitative et accessible à tous, privilégiant les circuits courts.

Le groupe Renouvelons les Énergies

Notre vision de la gouvernance : restaurer et faire vivre la démocratie

 Par nature, l’université se trouve aux avant-postes des changements et des aspirations qui traversent la société. Lieu de réflexion, de création et de partage, elle n’échappe malheureusement pas à l’emprise croissante de la marchandisation, dans un monde où la mise en concurrence est la règle. Certains changements signent un progrès manifeste. D’autres en revanche ne sont que les stigmates d’une politique qui vise la disparition pure et simple de l’ESR public.La mise en place d’une gouvernance oligarchique, plus facilement sensible aux sujétions extérieures et toujours plus éloignée des personnels et des étudiants, fait partie de ces dérives.

Ainsi il y a eu un très net reflux du politique, au sens noble du terme, et de l’humain au sein de l’établissement lors de cette mandature. Si le processus n’est pas nouveau, parce qu’il est induit pour partie par les réformes successives de l’enseignement supérieur (multiplication et complexification des missions), rien n’oblige à aggraver la situation en faisant le choix de la défiance, du contrôle permanent,  de la taylorisation des tâches et de la technocratisation de l’université. 

C’est la raison pour laquelle, au sein du Groupe Renouvelons, nous considérons que promouvoir une gouvernance fondée sur la collégialité, la participation du collectif, le débat, et permettant des initiatives et des prises de décision partagées, mais surtout discutées, sera un puissant levier pour résister à certaines injonctions délétères de la tutelle et aux dérives autoritaires en interne. Dans le cadre actuel de l’EPE et dans l’hypothèse de création du Grand Établissement, la mise en place d’une gouvernance pleinement démocratique, et à contre-courant de la tendance nationale actuelle, est impérative. Elle permettra, chemin faisant, de rompre avec un mandat marqué par un exercice solitaire et hors-sol du pouvoir et une dévitalisation totale des conseils et autres instances.

Forts de ce constat, quels sont nos engagements en la matière ?

 1. Avant toute chose, faire vivre la démocratie implique de revenir vers la communauté quand la question/la décision dépasse le mandat pour lequel les conseillers et les conseillères ont été élus ou engage l’avenir de la communauté toute entière. La démocratie repose sur la représentation et non pas sur l’incarnation. Par exemple, l’équipe présidentielle sortante n’avait pas reçu mandat pour une décision aussi grave que la mutation en EPE et n’avait pas la légitimité nécessaire pour engager la communauté sur cette voie, représentant la quintessence du néo-libéralismeuniversitaire. Il aurait fallu consulter largement la communauté par référendum sur cette question cruciale. 

NOTRE ENGAGEMENT DEMOCRATIQUE ET SOLENNEL : SOUMETTRE AU REFERENDUM L’ÉVENTUEL PASSAGE AU GRAND ÉTABLISSEMENT


2. Une condition d’évidence est de redonner aux conseils centraux et au conseil des composantes la place qu’ils n’auraient jamais dû perdre. Devenues de simples chambres d’enregistrement des négociations, des projets et des décisions prises, au mieux,  dans d’obscures conclaves, ces instances doiventretrouver les moyens de travailler et d’exercer pleinement le mandat qui leur a été confié par la communauté. Sur les sujets représentant des enjeux stratégiques pour l’établissement (campagne d’emploi, calendrier universitaire, contrats d’objectifs et de moyens, politique de site, alliances universitaires, finances, etc.), des commissions paritaires, émanations des conseils, devraient être constituées afin de contribuer de façon collégiale à l’élaboration de propositions concrètes. 


3. La transparence doit être au cœur de tous les processus, a fortiori dans le cadre transitoire de l’EPE. Pour cela, l’accès à l’information pour toute la communauté universitaire doit être garanti. 

À cet effet, nous nous engageons à : 

  • Établir un vrai calendrier institutionnel prévisionnel annuel pour les conseils centraux avec la liste des dossiers récurrents à traiter au cours de l’année. Cela permettrait de juguler l’effet néfaste des injonctions et informations contradictoires, de l’incertitude qu’elles créent, et de l’urgence permanente. Tout cela est fortement préjudiciable au travail serein et éclairé. Ce calendrier serait accessible, en outre, non seulement aux conseillères et aux conseillers mais à l’ensemble des membres de la communauté intéressée, avec dépôt de la documentation des conseils pléniers via la GED (espace de Gestion Électronique des Documents). 
  • Garantir le fonctionnement démocratique et la circulation des bonnes pratiques en déposant, en accès libre sur la GED, l’information relative aux UFR, UR et UMR (réunions et décisions). L’accessibilité des décisions est une des garanties du fonctionnement démocratique et de la circulation des bonnes pratiques. C’est aussi ce qui nous permet de faire communauté. 
  • Diffuser les conseils pléniers centraux en ligne en direct et les mettre à disposition pour une durée de 2 semaines. La décision de ces diffusions sera soumise au vote des conseils concernés en début de mandature. 

4. Faire vivre la démocratie, c’est envisager l’exercice des responsabilités de façon polycentrique.

  • Développer une culture de la démocratie participative. Par un canal de communication ad hoc (plateforme collaborative), tous les personnels et étudiants pourront, directement et s’ils le souhaitent de manière anonyme, transmettre des requêtes et propositions  au(x) conseil(s) de leur choix. L’idée ici n’est pas de concurrencer les conseils (centraux ou autre instance décisionnelle d’ailleurs) mais de permettre à la communauté de s’exprimer sur des sujets précis. Il faut faire confiance à l’intelligence collective, notamment sur des sujets comme les statuts de l’EPE, l’éventuel Grand Établissement, la qualité de vie au travail, etc., car la démocratie est un processus. Elle ne se résume pas à la délibération.
  • Faire confiance aux UFR, comme forces de proposition, en contact direct avec les usagers, les collègues et, en somme, avec la réalité du terrain via les départements. Il doivent retrouver des marges de manœuvres qui leur permettent d’élaborer et de prendre collégialement les décisions qui redonnent du sens au travail. Les UFR (conseils et services) ne doivent pas être les simples relais et les exécutants des décisions émanant de la présidence et des services centraux. De la même manière, pour les décisions relevant du périmètre des UFR, le conseil des composantes devrait être systématiquement consulté et émettre un avis transmis obligatoirement et préalablement aux conseils centraux devant délibérer sur ces questions.
  • Arrêter la technocratisation de l’organisation et des procédures et la caporalisation, qui dénaturent les missions, exposent agents et usagers à des risques psycho-sociaux bien connus et font perdre au travail tout son sens. Encore une fois, la technique doit être au service de l’humain, et non l’inverse. En réalité, les outils sont moins en cause que l’usage qui en est imposé. Les logiciels devant faciliter la gestion des services (SAGHE), des salles et des plannings (ADE) et des missions (NOTILUS) n’ont fait, pour l’heure, qu’alourdir les procédures et augmenter la souffrance au travail du plus grand nombre des personnels. 

LA DÉMOCRATIE N’EST PAS UN SUPPLÉMENT D’ÂME : ELLE SERA AU COEUR DE NOTRE GOUVERNANCE.

Le groupe Renouvelons les Énergies

Pour une vie de la formation qui concerte et (re)considère son personnel et ses étudiants

NOTRE CONSTAT

Le Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire (CEVU), comme bien d’autres instances décisionnelles de notre université est en panne. Il a perdu son âme et son essence.

Désormais, il n’y a plus dans ce conseil que des figures administratives imposées. Les conseillers doivent se prononcer sur des règles administratives froides, parfois mal comprises, et souvent mal appliquées. Ces règles s’éloignent chaque jour des préoccupations des étudiants, des enseignants, des personnels administratifs et techniques.

Il faut voter, c’est obligé ! Et à toute hâte messieurs dames, car il nous faut respecter un calendrier administratif contraint, trop peu anticipé et qui n’est plus au service de la réussite et de la vie étudiante. Exit donc un débat sur des problématiques de fond. Il n’y a plus de place pour des discussions sur des innovations, sur  l’anticipation et l’adaptation au paysage universitaire actuel. Le périmètre master est bien souvent le grand oublié des échanges et notamment la question de la professionnalisation (alternance, stages, projets tutorés, ..) et leurs relations avec le monde socio-professionnel, ce qui explique probablement la baisse de l’attractivité de ces formations.

Le CEVU, à l’image de la présidence, s’est bien trop souvent laissé déborder par des syndicats étudiants. Nous ne remettons pas en cause la légitimité de ces derniers, ni de leurs revendications, mais simplement le fait que, forts d’un sentiment de toute puissance fondé sur leur soutien à l’équipe actuelle lors des élections précédentes, ils usent de méthodes antidémocratiques (du reste contre-productives). Nous avons ainsi tous en mémoire les pseudo blocages aux conséquences émotionnelles fortes, causés par quelques individus sans que la présidence ne lève le petit doigt sur ses protégés, et ce au détriment de ses propres agents et étudiants abandonnés à leur sort. À défaut de gestion de crise et de communication à la communauté, nous avons été forcés à passer au distanciel y compris pour les examens sans raison apparente. Et ne parlons pas de l’image désastreuse de notre université à l’extérieur. 

La difficile question du calendrier universitaire par exemple est symptomatique de ce mal. La communauté entière ne peut se retrouver enfermée par le fait d’une obscure commission connue des quelques initiés qui en sont membres, eux-mêmes tenus de se positionner sur des propositions biaisées et faussement contraintes. Là encore, il faut vite voter et plus tard vous réfléchirez. Non, nous avons besoin de plus de transparence !

Il n’y a pas suffisamment de vision politique et pour preuve, quand un Vice-Président est démissionnaire sur fond de désaccord avec la présidente, la communauté ne s’en aperçoit presque pas faute d’avoir été mise au courant !

NOS PROPOSITIONS

 

PLUS DE CONCERTATION ET DE CO-CONSTRUCTION AVEC LA COMMUNAUTÉ

– Créer un bureau des départements avec des réunions mensuelles inter-départements avec toutes les directions de département spécifiquement sur le périmètre scolarité et pédagogie avec ordre du jour envoyé en amont pour permettre une remontée des questions de la part des départements et pas uniquement de l’information descendante. Les directions des UFR seraient bien entendu invitées.

– Améliorer fortement la diffusion de l’information afin d’impliquer la communauté entière dans la vie institutionnelle. Création de liste de diffusion d’information sur différents périmètres dont la formation afin de permettre une égalité d’accès à l’information et aux documents.

– Créer un vrai calendrier institutionnel prévisionnel annuel avec la liste des dossiers à traiter au cours de l’année en CEVU permettrait à tous les services et collègues d’anticiper les points à travailler autrement que dans l’urgence.

– Redéfinir la commission pédagogique et son fonctionnement, voire interroger sa pertinence : elle doit être un véritable espace de travail et de consultation, et pas une simple chambre d’enregistrement avec des options trop pré-établies. Cela doit permettre à terme une discussion et un vote des calendriers universitaires en CAC, car il engage toute la communauté et a également des répercussions sur l’activité de recherche.

 

UNE MEILLEURE ORGANISATION DE LA SCOLARITÉ

– Le semestre sur 13 semaines est en grande partie responsable de nos difficultés (pré-rentrée, calendrier, examens). Nous proposons de sortir de la doctrine des 13 semaines (laquelle n’existe pas réellement dans les faits, à preuve le 1er semestre 2024/2025) pour passer à 12 vraies semaines effectives de cours et permettre un calendrier plus respectueux de tous, mieux préparer la pré-rentrée et ce, dans le respect des volumes horaires et sans sacrifier d’enseignements. Les volumes actuels (et plus encore ceux des transversaux) peuvent tout à fait être conservés avec 12 semaines.

– Créer un guichet unique aux compétences multiples et à accès multimodal, présentiel en priorité, mais également par téléphone et via des réseaux sociaux afin de nous adapter à notre public. Beaucoup de nouveaux étudiants sont perdus à leur arrivée et méritent d’avoir une information claire quel que soit leur questionnement.

– Permettre de mieux personnaliser les parcours des étudiants et respecter réellement l’arrêté licence en donnant les moyens pour proposer les créneaux en adéquation avec la demande effective. Il faut arrêter de leurrer les étudiants, souvent contraints de choisir par défaut les rares enseignements encore disponibles et accessibles parce qu’ils sont la plupart du temps en distanciel : si cela n’ôte rien en soi à leur valeur et intérêt, ils ne correspondent pas forcément aux attentes particulières. Nous constatons tous, par exemple, le recours massif aux briques humanités numériques (+ de 7000 inscriptions), qui avaient été pourtant tant décriées par l’équipe de direction actuelle, et qui viennent suppléer en partie le déficit de choix de personnalisation des enseignements. Au passage cela permet de faire financer une partie de la licence par le PIA3 Nexus auquel on a trouvé finalement tant de vertus…

– La difficile question de la seconde évaluation, qui ne satisfait finalement personne totalement, sera enfin traitée par une large consultation. Elle pourrait conduire à une pré-inscription pour la seconde évaluation qui même non contraignante, permettrait une meilleure gestion des examens de cette période. On peut également envisager un retour de l’organisation de la seconde évaluation au sein des composantes pour la partie contrôle continu au moins.

– Nous disposons d’outils numériques qui ont grandement facilité la correction automatique des examens y compris pour les gros effectifs. En simplifiant encore les procédés, il est possible d’inciter le passage au contrôle continu en L1 notamment, pour permettre une meilleure adaptabilité de la transition du secondaire au supérieur et surtout améliorer la réussite tout en restant compatible avec une évaluation terminale et avec la seconde évaluation.

– La délégation du détail des modalités de contrôle des connaissances aux équipes pédagogiques rend complexe la communication aux étudiants. Les étudiants disposant désormais d’une plateforme numérique de scolarité (ENT) et pédagogique (Moodle) efficace, elle pourrait être utilisée pour y faire figurer des informations complémentaires, dont les précisions des MCC ou d’autres informations majeures (règlement des études, modalités de réorientation, …).

– Notre université est de plus en plus inclusive. Il faut s’en féliciter sans pour autant que cela complexifie exagérément nos dispositifs d’évaluation. Nous devons adapter nos évaluations à ce public en dimensionnant les moyens aux besoins lors des surveillances.

Adapter les ressources informatiques et numériques aux véritables besoins notamment lors des IP avec un système de délestage efficace (en soirée par exemple). La première image que l’on donne aux nouveaux arrivants est catastrophique.

– La question de la précarité étudiante doit être une véritable préoccupation de l’université qui nécessite des dispositifs ambitieux et efficaces et ne pas être déléguée à des syndicats étudiants.

– En master notamment, nous souhaitons travailler davantage sur la professionnalisation, l’insertion et l’innovation pédagogique en facilitant par exemple les modalités par projet sur le terrain encore trop complexes en pratique.

– Pour Béziers, nous appelons le développement et la structuration du Centre Universitaire du Guesclin et nous souhaitons rendre effective la création d’une commission des usagers qui sommeille pour concerter les acteurs et guider les orientations.

NOS PRINCIPES ET DES VALEURS

Notre groupe “renouvelons les énergies” continuera à défendre toutes les formations et les volumes horaires disciplinaires qui garantissent les exigences académiques. Nous soutiendrons toutes les filières de l’établissement et assumerons les disparités d’effectifs. Nous nous engageons à ne fermer aucune filière. Nous réaffirmons nos valeurs d’accueil non sélectif et des accompagnements à la hauteur de tous les publics.

Nous soutiendrons les innovations pédagogiques et les communications qui rendront nos formations encore plus attractives, plus inclusives et plus professionnalisantes dans le tissu culturel et socio-économique.

Nous resterons à l’écoute de l’ensemble des personnels pour les soutenir dans la mise en œuvre des formations dans un esprit d’intelligence collective.

Nous continuerons d’accompagner tous les étudiants vers la réussite à l’université avec inventivité et bienveillance.

Nous accentuerons la valorisation et la communication de nos formations et des compétences de nos diplômés.

Le groupe Renouvelons les Énergies

Le temps du cynisme et des injustices : la question des 1607 heures des personnels BIATSS

La question des 1607 heures des personnels BIATSS (avec l’EPE) est symptomatique de la tentative de banalisation des spécificités du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche voulue par la tutelle et relayée par la Présidence.

Les établissements d’enseignement supérieur fondent leurs règlements internes de la durée du temps de travail sur la circulaire ministérielle n° 2002-007 du 21 janvier 2002 relative aux obligations de service des personnels IATOSS qui prévoit effectivement des déclinaisons des 35 heures pour les personnes Biatss. Il s’agissait à l’époque de compenser les manques à gagner indemnitaires par des aménagements du temps de travail.

Cette circulaire est contestée depuis de nombreuses années par la Cour des comptes. Dans son rapport de 2019, elle en recommandait déjà l’abrogation et invitait le ministère à faire du respect de la durée annuelle légale du temps de travail l’un des éléments du dialogue de gestion avec les établissements d’enseignement supérieur et l’un des objectifs des contrats de sites correspondants.

En janvier 2024 (Référé n°S2023-1143 ),  la cour a réitéré ses recommandations et a invité à lier la question du temps de travail à la revalorisation indemnitaire de l’IFSE et d’inscrire ces éléments dans les contrats d’objectifs, de moyens et de performance (COMP) des universités afin de les inciter fortement à s’engager sur la voie de l’augmentation du temps de travail de leurs personnels non enseignants. L’idée est simple : faire en sorte que l’opération soit globalement neutre sur le plan financier. Comment ? En créant les conditions pour que les agents payent eux-mêmes leur augmentation (pas de salaire, bien sûr, mais de prime, laquelle n’est pas prise en compte pour le calcul de la retraite…).

Un quelconque effet contraignant direct pour nous ? Non. Une urgence particulière à mettre à exécution, le petit doigt sur la couture, les préconisations de la Cour des comptes ? Non. Pas plus de contrainte ni d’urgence qu’il y a cinq ans et, en tous cas, rien qui justifie l’absence totale d’un vrai dialogue social sur une question si sensible pour les personnels. Quel peut être, pour la Présidence, l’intérêt à un tel empressement ? Un accord avec la tutelle ? S’en assurer les bonnes grâces en jouant les bons élèves et en remettant les agents Biatss dans le rang au son du clairon ? La concomitance de ce calendrier avec celui de l’EPE est pour le moins troublante… Une chose est sûre, comme dans toute bataille, le mieux est de diviser pour mieux régner en exploitant si possible les fragilités de celui qu’il convient de circonvenir. 

En s’inspirant d’ailleurs des recommandations de la Cour des comptes, trois scénarios ont été proposés aux collègues par la présidence : 

  • une option 1 de conservation du temps de travail sans revalorisation de l’IFSE (cette nécessité impérieuse impose… de ne rien changer, quitte à n’y plus rien comprendre).
  • une option 2 d’augmentation du temps de travail hebdomadaire d’une heure quarante contre une revalorisation de l’IFSE (le fameux “travailler plus pour gagner plus” est de retour).
  • une option 3 de diminution du nombre de jours de congés contre une revalorisation de l’IFSE (enfin du nouveau : “gagner plus en travaillant plus”!). 

Les agents nouvellement entrant dans l’établissement n’auraient le choix qu’entre les options 2 et 3.

Injustice et cynisme se conjuguent, par conséquent, dans le conditionnement d’une revalorisation de l’IFSE à l’obtention d’un accord sur les options présentées ci-dessus alors même que cette revalorisation aurait dû avoir lieu il y a deux ans déjà .

Face à la mobilisation des personnels Biatss, le CSA a refusé l’augmentation du temps de travail. Il n’y aura donc pas de revalorisation de l’IFSE alors que le jeu de la clause de réexamen l’imposait depuis deux ans… Apparemment, une belle enveloppe avait été budgétisée par la présidence… Qu’importe ? Il se dit que les collègues Biatss attendront le BR 2 de 2025. Nul doute que, pour la présidence, d’ici là le fruit sera mûr et tombera tout seul dans le panier : faute d’être entendus, les agents capituleront.

Nos propositions : 

  • Des assises sociales (sur cette question et toutes les autres) pour l’ensemble des personnels de l’établissement afin de débattre et de traiter les enjeux de manière collective, prospective et positive. Depuis 2002 nos métiers ont considérablement évolué et on peut faire le constat que les charges se sont accrues. On ne peut pas envisager de discuter du temps de travail en faisant l’économie d’une réflexion sur la nature de nos missions et sur la manière de les accomplir au mieux, c’est-à-dire dans la satisfaction partagée des aspirations des agents et du service rendu au public.
  • Nous sommes une communauté humaine de mission, de travail et de destin.  Faisons donc vivre cette réalité en traitant les questions sociales dans le dialogue, de manière politique (et non pas purement administrative), commune et en transparence. Cela demande du temps et des moyens. Nous créerons donc pour ce faire une Vice-présidence dédiée pour en finir avec une gestion anormalement différenciée des conditions de travail et des carrières.

Le groupe Renouvelons les Énergies

EPE : Ascenseur pour l’échafaud , l’enseignement supérieur a la tête sur le billot

Contre toute attente, le PIA3* ayant été honni pendant la précédente campagne, les opposant·e·s farouches aux financements par projets se sont rendu compte, une fois élu·e·s, qu’il fallait des projets, et des PIA qui plus est. Le premier dépôt d’un projet PIA sur les transitions fut un échec. Mais la persévérance est une vertu et finit toujours par être récompensée. Il faut dire qu’entre temps une bonne fée s’était penchée sur le berceau et avait soufflé une nouvelle ligne, gage de succès. Madame la rectrice orientait donc notre politique de recherche en “suggérant” de mettre toute la communauté en ordre de bataille autour des Industries Culturelles et Créatives (ICC)… pour in fine offrir une nouvelle structuration de site. Le projet MIRANDA était né (ou presque…) et avec lui celui d’un EPE (Établissement Public Expérimental) appelé à structurer le site. Cheval de Troie – ou cavalier législatif dans un autre contexte -, le PIA4 désormais béni engageait notre université et sa communauté “à l’insu de son plein gré” sur la voie sans retour du nec plus ultra en matière de néo-libéralisation des universités et de l’enseignement supérieur et de la recherche.

À l’horizon, un tout petit grand établissement appelé à survivre au mieux, à végéter sans doute, à l’ombre de son grand frère l’UM dont il partage désormais le nom, comme dans toute bonne famille : Université de Montpellier Paul Valéry. Et tout cela, sous le regard reconnaissant et attendri du big brother ministériel qui n’en espérait peut-être pas tant et en attendra sans doute encore davantage !

Qui trouve-t-on dans ce ménage à trois ?

  • Une université LLA-SHS qui compte plus de 20000 étudiants et qui conservera le  même nombre de sièges au sein du conseil d’administration de l’EPE.
  • L’école d’architecture de Montpellier (ENSAM) de 800 étudiants (donc moins que la plus petite UFR de l’UPVM) qui disposera d’un siège au conseil d’administration de l’EPE.
  • Le CIMM (Centre International de Musique Médiévale), association Loi 1901 sans étudiants inscrits en son sein, qui disposera également d’un siège au conseil d’administration de l’EPE.

Comment va fonctionner cet attelage ?

L’ENSAM et le CIMM participeront aux décisions de notre communauté ainsi d’ailleurs que le représentant de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles). Il s’agit donc, pour l’instant, de trois “extérieurs” supplémentaires (portant le poids des membres du CA non élus à 30%) jusqu’à ce que d’autres établissements composantes soient intégrés à l’EPE et disposent chacun d’un siège… Les décisions engageant la plus importante des composantes (notre future ancienne université) seront donc prises par un fort pourcentage d’extérieurs aux mains de la présidence, quelle qu’elle soit. Dévitalisation du fonctionnement démocratique des conseils et hyperprésidentialisation, plus que jamais au menu! 

Vous en voulez encore? Alors ne ratez pas l’article 38 des statuts de l’EPE.

On peut y découvrir l’existence du Comité d’orientation stratégique international de l’Établissement Public Expérimental. Il est composé de la présidence, des vice-présidences institutionnelles et de la vice-présidence déléguée aux relations internationales, des présidences ou directions des établissements composantes, des directions du CIRAD, CNRS, INRAE, INRAP, IRD, de quatre personnalités scientifiques internationales, des présidences de la région Occitanie, de la métropole de Montpellier, de l’agglomération de Béziers, de trois personnalités issues du monde socio-économique, artistique et culturel. Et pour faire bonne mesure, les représentants des établissements associés (le MO.CO, l’École Nationale Supérieure d’Art Dramatique, l’Institut Chorégraphique International) sont également membres de ce comité alors même qu’ils ne font pas partie intégrante de l’EPE. Or, ce comité, qui est réuni au moins une fois par an, est appelé à se prononcer sur la stratégie de l’UMPV pour l’ensemble de ses missions. Il doit contribuer, enfin, à sa mise en œuvre et est appelé à examiner les projets présentant une importance stratégique particulière.

Cela dit, ayez confiance, rien ne change…

Si, pour l’heure, les statuts de l’EPE font encore référence au code de l’éducation, rien ne garantit que cela restera le cas. Les EPE et les Grands établissements sont justement des statuts conçus par le ministère pour s’affranchir “des contraintes” du code de l’éducation. 

Mode de gouvernance, établissements composantes, profil du président ou celui des extérieurs, libéralisation des droits d’inscription, tout est possible…

Quel est notre destin face à l’autre, pour le coup, très grand établissement du site ?
Grossir ou périr.

  • Grossir, c’est-à-dire, intégrer de nouveaux établissements composantes, éventuellement privés et à caractère lucratif, puisque tout l’autorise. Comment ne pas craindre que l’essence même de l’université et sa mission de service public, les principes et les valeurs humanistes qu’elle contribue à défendre au sein de la société soient dévoyés? 
  • Périr, autrement dit, être absorbé, tous ensemble, par l’UM (il suffira de supprimer “Paul-Valéry”), à l’invitation du ministère, nos statuts étant désormais compatibles. 

Dans les deux hypothèses, ironie du sort, les deux plus importantes décisions de Madame la Présidente auront été de ne pas fusionner… puis de préparer la fusion

Au regard de ces enjeux, de ces risques, des inquiétudes qu’ils suscitent, nous demanderons sans tarder à la communauté universitaire de se prononcer, par voie de référendum, sur l’avenir qu’elle souhaite dans ou hors d’un grand établissement. 

Le groupe Renouvelons les Énergies

* pour mémoire les Programmes d’Investissement d’Avenir ont été lancés en 2009 et nous en sommes à la 4e vague

Pour une vraie politique de la recherche inclusive et fédératrice

Avec trois vice-présidentes du (ou déléguées au) Conseil Scientifique, il était permis d’espérer que l’accent de la présente mandature serait plus que jamais mis sur la recherche et sur le développement d’une stratégie hissant l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 à la pointe de projets structurants, en réseau avec d’autres universités. Au terme du mandat, certaines réussites sont là (MIRANDA, ICARES). Mais ces vitrines de la recherche pour notre université ne donnent à voir que deux secteurs restreints de l’activité scientifique des différentes unités de recherche, occultent celle menée dans toutes les autres disciplines ou les dénaturent en les poussant à se couler dans des moules contraignants. En début de mandature, la vice-présidence du Conseil Scientifique, fidèle à son argument électoraliste, avait indiqué ne pas souhaiter répondre à des appels à projet de type PIA, mais plutôt faire de la recherche “autrement”, en mettant en avant une transversalité absolue autour d’axes scientifiques communs… appelés à être bientôt délaissés. Au reste, cette stratégie a subi plusieurs échecs cuisants (premier PIA4, AMI SHS).


Coïncidence, la thématique des industries culturelles et créatives, qui, comme on l’a vu récemment, devait structurer le site (entendons fédérer les acteurs du service public et du privé) dans un EPE, était soufflée par le rectorat. L’intention était peut-être louable, mais elle empiétait de fait sur la liberté et l’indépendance scientifique de l’université, de ses enseignantes-chercheuses, enseignants-chercheurs, chercheuses et chercheurs. En lieu et place de la structuration d’une recherche riche de sa grande diversité (bien précieux en des temps de réduction des champs de recherche aux seuls domaines en prise avec les questions sociétales et/ou dans l’air du temps), la présidence a déséquilibré la structuration scientifique de notre université. En outre, elle nous a engagé(e)s sur la voie de la dissolution de l’université Paul-Valéry Montpellier 3 dans un EPE, puis peut-être d’un grand établissement, avec tous les dangers sur lesquels plusieurs instances et syndicats nous ont déjà alertés. Plus déstabilisant encore, le fonctionnement du PIA Miranda reproduit exactement en interne la politique ministérielle tant honnie : un système permanent d’appels à projets, digne des procédures les plus compétitives (ERC, ANR, etc.), avec à la clé du saupoudrage de financements dont les montants dérisoires visent à satisfaire le plus grand nombre. 


Côté alliance européenne, avec le « choix » de l’alliance universitaire FILMEU, un tableau similaire se dessine. Là encore, c’est faute de mieux et dans l’urgence, et sans discussion ou concertation préalable au sein des instances représentatives de la communauté des enseignants-chercheurs et chercheurs. C’est ainsi que nous nous trouvons embarqués dans le train d’une alliance universitaire qui non seulement n’est certainement pas encore de nature à promouvoir et à visibiliser la diversité de la recherche à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 mais encore nous lie à plusieurs partenaires privés, tel son principal acteur, l’Universidade Lusófona (Portugal). 


Que dire du conseil scientifique aujourd’hui sinon qu’il n’est plus qu’une simple chambre d’enregistrement (dont le discours est toujours tourné vers le CNRS), où le débat est absent, interdisant de ce fait toute réelle discussion et, a fortiori, toute possible co-construction d’une véritable politique scientifique. 

L’instance est scientifiquement moribonde, mais d’une vivacité technocratique remarquable.

Face à ce constat amer, nous proposons trois niveaux d’action :

Au niveau individuel :

  • Faire de la diversité une force en garantissant la liberté et la reconnaissance d’une recherche plurielle et donc en soutenant chaque enseignant-chercheur dans son activité de recherche. Pour ce faire, nous proposerons un droit à semestre 100% recherche pour tout enseignant-chercheur, suivant une périodicité à définir adossé à un dispositif de compensation à 100% (heure pour heure). Cela viendrait en complément du nombre de CRCT annuels octroyés par le ministère.
  • La recherche comprend un nombre important de CDD, dans une large mesure contraints (postdoc ; projets ANR, européens…). Or, leur visibilité au niveau de l’établissement est nulle et leur grille salariale est  comparativement plus basse que dans nombre d’établissements (cf. grille INRAE ou CNRS). Nous nous engageons à réévaluer ces rémunérations afin de déprécariser ces personnels et de rendre notre université plus attractive. 
  • Réaliser une cartographie des services d’appui à la recherche, des besoins en personnel afin de permettre aux personnels administratifs de la recherche d’exercer leurs missions en toute sérénité et dans des conditions dignes. 
  • Être à l’écoute des besoins (matériels, techniques et espace de travail) des doctorants et des doctorantes afin d’accompagner la recherche de demain dans les meilleures conditions.

Au niveau des unités :

  • Favoriser le dialogue entre les unités de recherche afin de faire émerger de véritables axes fédérateurs pour la recherche, en faisant confiance à l’intelligence collective et en recourant à des démarches de démocratie participative.
  • Mettre en place un vrai Conseil des Directeurs d’Unités qui pourra réfléchir aux grandes orientations de la recherche au sein de notre université, promesse de campagne de la gouvernance actuelle en 2020 qui proposait une “institutionnalisation des réunions des directeurs de laboratoire”, mais qui s’est finalement réduite à une simple série de réunions d’informations.

Au niveau de l’établissement :

  • Renforcer la diffusion et la mise en valeur de nos recherches auprès de la société (cf. échec symptomatique de la fête de la science, malgré l’investissement considérable des unités de recherche et de leurs membres) comme moyen également de valoriser l’établissement et le travail fourni.
  • Bâtir une véritable stratégie de recherche structurée autour d’axes et de thèmes de recherche véritablement fédérateurs et transversaux qu’il appartient à la vice-présidence du conseil scientifique de promouvoir et de faire vivre.
  • Améliorer l’information interne sur les projets financés. Sait-on actuellement combien de projets ANR (et autres) sont coordonnés depuis notre établissement ? Ils sont répertoriés sur une page mais sous forme d’une liste sèche. Quels sont ceux dans lesquels nous sommes partie prenante ? Cela se sait au sein des laboratoires mais à l’extérieur ce n’est pas communiqué (le bilan Stratégie ne le mentionne d’ailleurs même pas).
  • Simplifier les démarches pour ne pas alourdir, en interne, l’obtention de soutien financier pour les projets participant à la réussite collective.
  • Se donner les moyens d’obtenir des projets financés sans en faire un sujet discriminatoire et augmenter significativement les moyens pour soutenir les collègues qui s’engagent dans la réponse aux appels.

Le groupe Renouvelons les Énergies

Pour une vraie politique des personnels

« Des postes et des mètres carrés ». Tel était le mantra de la direction actuelle quand elle s’est présentée à nos suffrages voilà quatre ans. L’affaire était simple. Trop simple. Depuis quatre ans, le combat pour l’ouverture de postes de titulaires s’est fait sabre au clair… sur un malentendu : notre ministère de tutelle a bien autorisé ces créations, grâce au rehaussement du plafond 1 (plafond État), mais sans jamais allouer à l’université les financements nécessaires. Car un fonctionnaire, et c’est bien normal, évolue dans sa carrière. Car le point d’indice, et c’était bien légitime, a été rehaussé. 

Avec un budget globalisé, permettant quelques tours de passe-passe, et quelques formules bien tournées destinées à rassurer notre communauté, la direction s’est engagée tambour battant et la fleur au fusil sur une pente qu’il va maintenant être bien difficile de remonter. 

Le déficit de l’établissement apparaît désormais structurel (en moyenne 6 millions d’euros annuels sur les trois années 2022, 2023, 2024), à la grande satisfaction de l’équipe en place, fière  de faire preuve de “courage politique” en “affichant la vérité des prix”

Seulement voilà, cette option n’a été possible qu’en puisant chaque année dans les réserves (fonds de roulement) constituées par d’autres… Tout a une fin, le courage à crédit également. Désormais la capacité d’autofinancement de l’établissement est plus que nulle, elle est négative de 4 millions, et le fonds de roulement résiduel s’élève à moins de 5 millions. 

Cet automne, la présidente l’a dit lors de la dernière assemblée générale, le budget sera discuté en amont avec le rectorat. Habile mise sous tutelle qui ne dit pas son nom. On entend l’échange poli : « Que faisiez-vous au temps chaud ? […] Je créais des postes, ne vous déplaise. Vous créiez ? J’en suis fort aise. Eh bien ! Assumez maintenant. »

Exsangue, notre université va devoir faire des choix, des choix contraints, des choix qui vont nous être imposés et priver la communauté de sa liberté d’action, de création. Qui peut penser que c’est un hasard s’il nous « faut », maintenant et dans l’urgence, traiter la question du temps de travail et des primes des personnels BIATTS ?

Pour maintenir les apparences, la présidence rogne désormais sur tout et hypothèque notre avenir en mettant, par exemple, un coup d’arrêt brutal aux opérations immobilières et plus largement aux investissements. Or, une université qui n’investit pas est une université qui meurt. Reste la course en avant : l’EPE dans l’espoir d’hypothétiques financements supplémentaires du ministère.

Ce combat pour des postes ne devait-il donc pas être mené ? Si, sans aucun doute: il faut plus de postes. Mais pour une raison surtout : pour que les personnels, contractuels ou titulaires, administratifs, chercheurs ou enseignants, soient unis dans une communauté de destin, regagnent des conditions de travail dignes et retrouvent le sens de leurs missions. Malheureusement le rythme des départs (de contractuels comme de responsables de services), la gestion carrément népotique de certains repyramidages notamment, le peu de place laissée aux composantes et, de manière générale, à la collégialité dans la gestion des ressources humaines et dans la structuration administrative de l’établissement, montrent le peu d’intérêt de la direction actuelle pour ces enjeux pourtant essentiels.

La distribution inéquitable des créations de postes réalisée grâce au fonds de réserve améliore certes le taux d’encadrement, mais elle maintient les inégalités, preuve évidente d’une absence de stratégie politique claire. En outre, à défaut d’être réfléchie, elle est conduite dans la plus grande opacité. 

Au contraire, en toute transparence, fidèles à nos engagements et attachés à notre établissement et à son avenir, tous nos élus ont toujours fait des propositions constructives dans les conseils. C’est bien dans cet esprit que nous souhaitons continuer à défendre l’intérêt de notre communauté universitaire.

Pour retrouver du sens, pour construire ensemble un projet engageant, fédérateur et novateur, notre ambition vise notamment à : 

  • Faire vivre le dialogue social en créant une vice-présidence Carrières et Régimes des personnels pour une politique véritablement responsable, transparente, volontariste, et enfin inclusive et pluriannuelle au service de toutes les  missions de l’université et de tous ses personnels.
  • Engager une discussion avec l’ensemble des personnels pour redéfinir une politique d’attribution des primes. Il n’est pas normal que le système des primes, en soi déjà fort discutable, vienne creuser les inégalités au sein de notre communauté.
  • Encadrer la procédure de repyramidage E-C en privilégiant l’ouverture du concours aux sections où il existe déjà plusieurs candidats, en tenant compte bien entendu des spécificités de chaque section, et engager une réflexion sur l’opportunité et le bien-fondé de cette procédure de repyramidage dont l’effet pervers est la disparition d’un nombre conséquent de supports de maître·ss·es de conférences et donc le tarissement de débouchés pour les jeunes docteur·e·s.

Le groupe Renouvelons les Énergies